dimanche 13 avril 2003

Les univers qui nous entourent

"Les univers qui nous entourent" Lavecrat

(extrait)
Les univers...
Nous ne pouvons connaître du monde que ce que nos sens nous permettent d’en percevoir. Nous ne nous apercevons pas mais ils sont limités: nous ne pouvons voir l’infrarouge ni l’ultraviolet ni entendre les infra ou ultrasons etc... Ce que nous percevons de l’univers est donc seulement ce que nos sens nous permettent d’en percevoir: rien ne nous indique qu’il soit aussi réduit que ce que nous croyons. Qui nous dit qu’il n’y a pas autour de nous une foule de formes, de choses, de sons, de couleurs que nous ne percevons pas et qui cependant constituent AUSSI l’univers? L’univers total? Ou un voire des autres univers dans lequel nous baignons sans en avoir aucune conscience? Que l’univers serait une sorte d’hologramme dont nous ne verrions qu’un pan?D’autre part, nous ne pouvons comprendre que ce que notre raison nous permet de saisir. Mais elle aussi est limitée, et cela, par contre, nous le voyons clairement lorsque nous buttons sur une question philosophique par exemple. Alors? Cet autre (ou ces autres) univers que nous ne pouvons percevoir, et même le «nôtre», nous ne pouvons les appréhender que par nos sens et notre raison, déformés ou plus exactement formés en fonction justement de nos sens et de notre raison!




Nous n’avons donc aucune preuve que notre univers soit réel, qu’il soit le seul, ni que ce que nous en comprenons soit exact. Cela donne le vertige? Oui. Or, que nous ne soyions pas tous identiquement limités quant aux sens est évident, certains voient ou entendent mieux que d’autres etc… De même, que nous ne soyions pas tous identiquement limités quant à la raison, cela aussi est aussi évident, certains comprennent mieux, davantage et plus vite que d’autres. Mais jusqu’où cela peut-il aller? En d’autres termes, certains pourraient-ils intuitioner l’univers plus intimement, plus complètement que d’autres, soit par des sens plus performants, (voire un sens particulier) soit par une raison plus aiguisée, soit par d’autres moyens ? Oui. Allons plus loin: se pourrait-il que quelques individus puissent percevoir, comprendre ou intuitioner d’autres univers ou l’univers dans sa totalité, cet univers dont la plupart ne perçoivent qu’une infime partie…que dans des circonstances exceptionnelles, le rideau s’entrouvre, les données se modifient… que nos sens s’aiguisent, et qu’un pan de l’univers «total» devienne soudain perceptible, brièvement ou durablement? Oui. C’est l’expérience que l’on peut accomplir, involontairement ou non, souvent à la suite d’un stress intense, dans des situations particulières extrêmes. On n’en ressort pas identique. Les mots pour le relater n’existent pas : eux aussi sont issus de l’univers partiel des sens et de la raison normaux. Cela arrive cependant. A partir de ce moment, l’être est modifié: à la fois davantage en empathie avec les autres et plus solitaire, désireux de faire partager son expérience et certain de n’y pas parvenir. Des facultés particulières se font jour: l’intuition, la préscience, des retrocognitions etc… Des coïncidences parfois, successives et signifiantes semblent lui indiquer une voie à suivre… C’est le thème du triller passionnant de Lavecrat qui nous tient en haleine jusqu’au bout sans faiblir. Hélène Larrivé (site «larrive.info»).

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